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enfans, et qui avait pour sa petite-fille une tendresse aveugle et une extrême faiblesse. Elle était âgée et infirme, et la jeune madame de Saint-Alme craignait de la fâcher, et d’augmenter ses maux en résistant à ses volontés. Elle n’avait jamais voulu consentir que sa chère Octavie fût mise en pension ; elle assurait qu’elle mourrait de chagrin si on la privait de cette enfant, et avait exigé que des maitres du dehors vinssent lui donner des leçons.

Après la perte de sa femme, M. de Saint-Alme avait renouvelé ses instances pour obtenir de sa mère que sa fille entrât chez madame C…, dont la pension était bien dirigée, et qui formait des élèves distinguées ; mais la douleur de sa mère, ses reproches et ses emportemens l’obligèrent de renoncer à ce projet ; il