personne lui étant parfaitement connue, il ne voulait pas qu’elle le soupçonnât d’attacher trop de prix à des biens qui n’en ont que par l’usage qu’on en fait.
Pour terminer toutes ses indécisions, l’abbé résolut, de concert avec madame Gélin, d’agir auprès de mademoiselle Vernange, de lui découvrir les sentimens de son neveu et de pénétrer les siens. Il n’était pas difficile de lire dans cette âme ingénue : sa réponse à ses amis fut aussi simple que franche. La recherche de M. Désessards, leur dit-elle, m’honore et ne me déplait pas ; j’ai pour lui la plus parfaite estime, de l’amitié et de la reconnaissance ; je ne crois pas mon cœur susceptible de sentimens plus vifs ; s’il veut se contenter de ceux que je viens de vous exprimer ; je consens à devenir