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belle, et les qualités de son âme répondaient à ces avantages extérieurs. Privé de bonne heure de ses parens, son oncle avait formé sa jeunesse ; les vertus qu’il possédait étaient fondées sur des principes solides ; aussi avaient-elles résisté aux orages de la révolution. Dans ce choc d’opinions contraires, il avait su se concilier l’estime de tous les partis, par une conduite constamment honnête et respectable.

L’abbé fut très empressé de présenter son neveu à madame Gélin et à mademoiselle Vernange ; ce que le dernier avait appris de cette jeune personne, l’avait pénétré d’admiration ; sa vue fortifia cette impression ; le voile de modestie dont elle couvrait tant de rares qualités ajoutait à leur charme, et Désessards demeura convaincu qu’elle