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vérité, qu’il montra dans tout son jour, ramena tous les esprits, qui passèrent de leur injuste prévention à l’enthousiasme pour des vertus si long temps méconnues. La modeste Clémentine vit triompher son innocence avec la même modération qu’elle avait montrée dans son malheur ; mais madame Gélin vit avec grand plaisir la confusion des ennemies de sa chère fille, et jouit du mépris qu’inspirait leur malignité. Elle conçut aussi l’idée que l’union projetée pourrait se renouer ; elle s’en occupait secrètement, lorsqu’elle reçut de madame Lebel la lettre suivante.

Madame,

« Votre aimable protégée pourrait-elle refuser à une mère infortunée le pardon qu’elle lui demande