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la cabane hospitalière de la pauvre Brigitte, et vint occuper un petit logement à A… Toutes ses anciennes connaissances s’empressèrent de l’aller voir ; on voulait savoir tout ce qui lui était arrivé ; il en faisait le détail à ses amis, et lorsqu’il en était venu à sa rencontre avec mademoiselle Vernange, sa reconnaissance s’exprimait avec feu ; il peignait, avec les couleurs les plus vives, tout ce qu’il devait à ses soins, et aux bienfaits de madame Gélin. Quelle fut sa surprise, lorsqu’il apprit que cette conduite généreuse était la source des calomnies dont mademoiselle Vernange était la victime ! avec quelle ardeur s’empressa-t-il de la justifier, et de faire renaître dans tous les cœurs les sentimens d’estime et d’admiration dont elle était si digne ! La