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espérances de bonheur, avait encore eu d’autres suites. Avant cette époque, plusieurs jeunes personnes lui apportaient elles-mêmes de l’ouvrage, et les charmes de sa conversation les retenaient long-temps auprès d’elle ; ce fut désormais des femmes de chambre qui lui furent envoyées ; lorsqu’on la rencontrait, on évitait de la regarder, pour ne pas répondre à son salut ; elle supportait toutes ces humiliations avec une douceur angélique, et s’en consolait par le témoignage d’une conscience pure et d’un cœur innocent.

Enfin arriva le moment où la France devait respirer sous un gouvernement plus doux. Les prisons furent ouvertes ; les ecclésiastiques eurent la liberté de reparaître, et commencèrent à reprendre leurs fonctions. L’abbé Ducosquer quitta