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dement : j’aimerais mieux mourir que de la voir votre épouse. On peut juger avec quelle ardeur le jeune homme plaida la cause de celle qu’il aimait ; il répondit sur sa tête de son innocence ; proposa d’aller à la source de ces bruits injurieux et d’en démontrer la fausseté ; mais sa mère lui répéta avec la plus grande force qu’elle le renoncerait pour son fils, s’il ne rompait sans retour avec Clémentine ; et que s’il ne se soumettait pas à sa volonté, il serait cause de sa mort. Quelle alternative pour un si bon fils et un si tendre amant ! Il voyait l’impossibilité de ramener sa mère ; il était assuré que mademoiselle Vernange lui refuserait sa main dès qu’elle saurait que madame Lebel s’opposait à leur union. Après avoir tout tenté inutilement pour fléchir cette