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bouillons. Clémentine les préparait dans la chambre de madame Gélin, ne voulant pas se confier à la fille qui les servait, et tous les matins elle portait à la chaumière ses petites provisions, et faisait prendre au vieillard ce qu’elle croyait propre à le soulager ; elle passait ordinairement une heure auprès de lui, et ne le quittait qu’après avoir recommandé à la vieille Brigitte, qui habitait cette cabane, tous les soins qu’elle jugeait nécessaires à son cher malade. Bientôt elle eut la satisfaction de le voir reprendre des forces ; il recouvra le sommeil et l’appétit, et sa santé se rétablit entièrement.

Combien alors Clémentine se trouvait heureuse ! Ses matinées étaient consacrées à la reconnaissance et à l’humanité ; les après-midi elle