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LETTRES DE VOYAGE

curatif de ces eaux, car ce n’est pas en 24 heures de séjour que l’on peut apprendre à en parler avec connaissance de cause. On a trouvé aux environs, soit en creusant pour les fondations de nouvelles maisons, soit en faisant des fouilles particulières, une foule d’objets antiques dont on a fait un petit musée.

On y voit des inscriptions tumulaires, têtes d’enfants et de femmes, bustes de déesses, torses de guerriers, lampes funéraires dont l’une porte la signature Oppi, fioles à parfums en verre irisé, quelques bijoux, des masses d’armes, fragments de colonnes, moulures de pierres, vingt amphores et vases, et une infinité de médailles, etc.

Nous reprenons le train d’Oran à Bou-Medfa et nous apercevons en passant Affreville, Duperré, Orléansville, situés dans la fertile vallée du Chelif, Perrégaux et enfin Oran située à une distance de 420 kilomètres d’Alger. C’est ici que nous devons nous embarquer pour l’Espagne.

Oran est une ville de 70,000 habitants, chef-lieu de la province du même nom, située au fond d’une baie qui forme un port vaste et commode pour les navires du plus fort tonnage. Fondée vers l’an 950 de l’ère chré-