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LETTRES DE VOYAGE

de manœuvres et des environs ravissants. L’état de ma santé ne m’a pas malheureusement permis de tout visiter en détail, mais j’ai pu parcourir en voiture et admirer en passant les sites les plus pittoresques qu’il soit possible d’imaginer dans les environs d’une ville ; et cela grâce à la bienveillante courtoisie du préfet d’Alger, M. Henri Paul et du procureur général de la République en Algérie, M. Jules Maillet, pour qui on avait bien voulu me donner des lettres, à Paris. M. le gouverneur-général de l’Algérie, M. Louis Tirman, auprès de qui on m’avait aussi recommandé, s’est aussi montré pour nous d’une bienveillance extrême, et en dehors des invitations officielles, chacun s’est efforcé de rendre notre séjour en Algérie aussi agréable que possible, dans le très mauvais état de santé où je me suis presque continuellement trouvé.

Cela va mieux maintenant, mais le temps reste pluvieux et ce n’est pas précisément ce qu’il me faudrait pour hâter ma convalescence. Le climat d’Alger, tout en étant, paraît-il, superbe, à certaines saisons de l’année, reste toujours très humide et ne convient pas à ceux qui, comme moi, souffrent presque continuellement des organes respiratoires. Le