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LETTRES DE VOYAGE

Vandales, chassés bientôt par Belisaire, au Ve siècle, par les Perses, et enfin par les Arabes, devint la cité la plus populeuse de la région.

En 1270, St. Louis s’empara du Chastel de Carthage ; mais, frappé de la peste, il mourut sur un lit de cendres avant d’avoir pu se rendre maître de Tunis. Au XIIIe siècle, Tunis avait acquis une grande importance commerciale, car les Maures chassés d’Espagne étaient venus s’y fixer. En 1535, Charles-Quint, aidé par les esclaves chrétiens révoltés, s’empara de la ville, défendue par Barberousse, qui s’en était emparé au nom des Turcs, et la donna à un prince vassal. En 1573, les Espagnols furent chassés à leur tour et jusqu’en 1881, Tunis resta sous le gouvernement de princes vassaux des Turcs.

Le 12 mars 1881, à la suite de l’expédition française contre la tribu de Khroumirs, qui sans cesse violaient et pillaient la frontière française d’Algérie, fut signé, au Bardo, entre le bey de Tunis, Mohammed El-Sadock, prédécesseur du bey actuel, et le gouvernement français, un traité établissant le protectorat français en Tunisie.

En vertu de cette convention, la Tunisie, encore officiellement puissance musulmane,