Page:Beaugrand - Lettres de voyages - France, Italie, Sicile, Malte, Tunisie, Algérie, Espagne, 1889.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.
21
LETTRES DE VOYAGE

réunion d’aujourd’hui prouve le contraire : la France a des amis dans les deux mondes, et, elle en a qui se souviennent encore, après un siècle, de l’aide qu’elle leur a donnée pour conquérir leur indépendance. »

M. Goblet dit encore que l’Amérique sera largement représentée à l’Exposition de 1889, car son industrie ne craint pas d’être jugée.

M. MacLane a répondu à M. Goblet, par un discours empreint du plus pur sentiment de sympathie pour la France et il a terminé en disant qu’il s’arrêtait, craignant de dire trop d’amabilités à la France, ce qu’un ambassadeur ne peut jamais faire sans danger.

M. MacLane boit au président de la République Française, M. Carnot.

Plusieurs autres discours sont prononcés et il faut assister à ces fêtes pour se former une idée de la sympathie et de l’entente amicale qui existent entre les gouvernements de France et des États-Unis. L’influence américaine se fait sentir d’ailleurs dans les cercles diplomatiques européens et le consul général américain à Paris, sur l’invitation du secrétaire d’État des États-Unis, a convoqué tous ses collègues de France à une réunion qui se tiendra le 15 novembre à Paris, et dans la-