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LETTRES DE VOYAGE

Publique pour venir enseigner dans les Écoles militaires étaient des hommes choisis. Un, entr’autres, M. Desclaux, le professeur principal, que j’avais eu l’occasion de connaître intimement chez Chartrand, me frappa par la profondeur de ses vues et la hauteur de ses aperçus. Et voilà encore un homme qui attend depuis de longues années une récompense bien méritée et pour laquelle il est proposé. Il est dans l’enseignement militaire depuis près de dix ans, et les Inspecteurs-Généraux qui se succèdent annuellement le proposent pour les palmes académiques. Espérons que le gouvernement ne fera pas attendre longtemps une décoration qui ne saurait être mieux placée.

Enfin le temps passe et il faut se séparer. Je serre la main à Chartrand et j’embrasse sa femme et ses enfants. Je m’installe dans un compartiment, en route pour Arles, en emportant avec moi le souvenir d’une cordiale hospitalité et de bien bons moments passés en excellente compagnie.

Je conseille à tous les Canadiens qui voyagent en France, de pousser une pointe à St. Hippolyte-du-Fort, dans le Gard. Ils trouveront là un compatriote dont les bras sont