de bonne volonté et le pauvre Rivet aurait certainement perdu la vie, si des sauveteurs inattendus n’étaient venus à la rescousse.
Une cage descendait au large avec le courant et un canot d’écorce contenant deux hommes s’en était détaché. Il n’était plus qu’à deux ou trois arpents du rivage lorsque le père Louison s’était avancé dans le fleuve pour y précipiter son agresseur. Les deux hommes du canot avaient suivi toutes les péripéties du drame, et au moment où le corps du pauvre Rivet reparaissait sur l’eau après quelques minutes d’immersion, ils purent le saisir par ses habits et le déposer dans leur embarcation, aux applaudissements de la foule qui grossissait toujours sur la rive.
Deux coups d’aviron vigoureusement donnés par les deux voyageurs firent atterrir le canot et l’on débarqua le corps inanimé du pauvre Rivet pour le déposer sur la grève en attendant l’arrivée du curé et du médecin qu’on avait envoyé chercher.