de réveiller la colère et la puissance d’un hercule. Il tomba sans connaissance, incapable de se relever ou de faire le moindre mouvement.
Le père Louison le considéra pendant un instant, un seul, et, se précipitant sur lui, le ramassa de nouveau, en s’avançant vers les eaux du fleuve, le tint un instant suspendu en l’air et le rejeta avec force sur le sable mouillé et durci par les vagues. La victime était déjà à demi-morte et s’écrasa avec un bruit mat comme celui d’un sac de grain qu’on laisse tomber par terre.
Les spectateurs, qui devenaient nombreux, n’osaient pas intervenir et regardaient timidement cette scène tragique.
Avant même qu’on eût pu faire un pas pour l’arrêter, le vieux pêcheur s’était encore précipité sur Rivet et cette fois, le tenant au bout de ses bras, il était entré dans l’eau, en courant, dans l’intention évidente de le noyer.
Une clameur s’éleva parmi la foule :
― Il va le noyer ! il va le noyer !
Et, en effet, le père Louison avançait