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nèrent un baiser bien chaste pour sceller leurs fiançailles.

Et ce fut tout.

Le mariage étant décidé pour la Saint-Michel, il n’y avait plus qu’à mettre les bans à l’église. Les parents consentaient au mariage et il était bien inutile de voir le notaire pour le contrat, car les deux époux commenceraient la vie commune dans la misère et dans la pauvreté. Il ne pouvait être question d’héritage, de douaire et de séparation ou de communauté de biens.

Le lendemain, sur les quatre heures de relevée, Macloune mit ses habits des dimanches et se dirigea vers le presbytère où il trouva le curé qui se promenait dans les allées de son jardin, en récitant son bréviaire.

― Bonjour Maxime !

Le curé seul, au village, l’appelait de son véritable prénom.

― Bôjou mosieur curé !

― J’apprends, Maxime, que tu as l’intention de te marier.

― Oui ! mosieur curé !

― Avec Marichette Joyelle de Contrecœur ?