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Dupuis qui avait sacrifié sa vie en essayant de la sauver, car la jeune fille avoua que sans Michel qui l’avait forcée à se précipiter en bas, elle serait brûlée vive, tant elle se trouvait paralysée par la frayeur. Il fut décidé que l’on reprendrait la route du Canada, dès que la malade pourrait supporter le voyage, et en attendant, Pierre et Jules s’installeraient à tour de rôle, à son chevet, pour prendre soin d’elle et veiller à tous ses besoins.

Le docteur frappa à la porte, car l’heure de conversation était écoulée. Après avoir fait un dernier pansement, et s’être assuré que le bras malade était bien solidement clissé, le médecin s’éloigna en prescrivant pour sa patiente, une potion qui lui permettrait de reposer jusqu’au matin. Jules s’installa près de sa sœur et la pauvre fille s’endormit en murmurant les noms de ceux qu’elle aimait tant. Pierre se retira pour la nuit, après avoir exprimé à Monsieur et à Madame Dupuis, la sympathie qu’il ressentait pour eux dans leur affliction, et les avoir remerciés des soins et de l’amour qu’ils avaient portés à celle qui serait bientôt sa femme.