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VIII

Michel Dupuis.

Michel Dupuis avait appris pour la première fois, en parcourant la lettre que Jules Girard adressait à son père, le fait que la main de Jeanne n’était pas libre et que son cœur appartenait depuis longtemps à Pierre Montépel. Le pauvre garçon ne s’était jamais avoué à lui-même la nature du sentiment qui l’attirait vers la jeune fille, mais un frisson avait parcouru tout son être et l’avait rendu faible, lorsqu’il avait lu et relu, dans la lettre de Jules, les mots qui lui annonçaient que Jeanne en aimait un autre.