Page:Beaugrand - Jeanne la fileuse, 1878.djvu/215

Cette page a été validée par deux contributeurs.

rentes reprises, avec plus ou moins de succès, quoique le système d’éducation gratuite et obligatoire des écoles publiques ait toujours été un obstacle sérieux au progrès de ces établissements ; si l’on en excepte, cependant, les écoles de filles organisées par des religieuses canadiennes qui paraissent avoir assez bien réussi. Plusieurs sociétés nationales ont été organisées à différentes époques et quelques-unes fonctionnent aujourd’hui avec assez de régularité, quoique ces associations, en général, aient eu une existence assez précaire en raison des changements importants qui se font chaque année dans les rangs de la colonie française de Fall River. Plusieurs jeunes Canadiens, depuis leur arrivée aux États-Unis, se sont lancés dans la voie difficile des professions libérales, et quelques-uns d’entre eux ont réussi à se faire de bonnes clientèles comme avocats, notaires, médecins, journalistes, artistes, etc. Toutes les branches de commerce se trouvent aussi représentées par des négociants canadiens qui ont établi des magasins pour la vente des marchandises de toutes sortes, et quelques-uns de ces établissements sont remarqués par l’exactitude du service et l’élégance et la richesse de leurs fonds d’assortiment. Le commerce des provisions, des nouveautés et des épiceries a particulièrement pris des proportions étonnantes et quelques marchands canadiens ont