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II.

LES VOYAGEURS.

Au fond de la forêt on entend de la hache
Les coups retentissants, sinistres, réguliers,
Puis on entend gémir le grand pin qui s’arrache,
Et tombe en écrasant un rival à ses pieds.

(L’HIVER — L. P. Lemay.)

Vous souvient-il, lecteur, des « voyageurs » du bon vieux temps ?

De ce temps, où nos pères et nos grands-pères partaient chaque automne aussi régulièrement que l’hirondelle voyageuse, pour aller s’enfoncer dans les forêts vierges de l’Outaouais et de la Gatineau.