Car si mon papa le savait |
Les échos du rivage répétaient la mâle mélodie de ce chant primitif et les fermières abandonnaient pour un instant les travaux du ménage, pour écouter le chant des « voyageurs. » Les enfants suspendaient leurs jeux, et les jeunes filles joignaient leurs voix cristallines au refrain qui leur arrivait porté par la brise du soir.
Le canot glissa plus vite sur la surface polie du St. Laurent et se trouva bientôt en face du village de Lavaltrie. Après avoir mis leur embarcation en sûreté, les voyageurs se dirigèrent vers les lumières qui brillaient à travers les sapins, car il commençait à faire nuit.