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couvert insensiblement et nous arrivons en gare, à Port Moody, par une pluie battante. Nous apprenons que dans cet endroit favorisé par la nature, il pleut depuis dix-sept jours consécutifs. C’est là leur saison d’hiver et ils ont la pluie pendant que nous avons le givre et la neige. Nous nous embarquons sur un steamer qui doit nous conduire à Victoria en faisant escale à la ville naissante de Vancouver. Port Moody et Vancouver ont combattu devant les tribunaux, depuis quelque temps, pour décider la question du terminus du Pacifique et victoire est restée à Vancouver ; ce dont tout le monde paraît enchanté, à l’exception des spéculateurs qui avaient accaparé tous les terrains adjacents à la gare de Port Moody.

Par une pluie battante, nous nous arrêtons pendant une heure à Vancouver où nous sommes reçus avec la plus grande cordialité par les autorités municipales ; mais il nous est impossible de visiter la ville par un pareil temps. Nous remettons à notre retour de Victoria, l’occasion de descendre à terre. Nous suivons le bras de mer qui sépare l’île de Vancouver de la terre ferme et après huit heures de trajet, nous arrivons à Victoria par un temps superbe, vers les 10½ heures du soir. Le