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DE MONTRÉAL À VICTORIA.

de construction qu’à nécessités le passage de la voie ferrée à travers les Montagnes voisines. La vallée de la Columbia que l’on dit fertile et propre à la culture lui paiera son tribut de commerce, dès que les colons s’y seront portés en assez grand nombre pour en développer les ressources agricoles. Le lendemain, à 9 heures, après avoir visité la ville naissante, nous remontons en wagon pour recommencer à grimper de nouvelles Montagnes, et à admirer de nouveaux sites. Nous suivons encore le cours de la petite rivière aux Castors qui serpente au fond des ravins et qui court de l’ouest à l’est pour se jeter dans la Columbia.

Nous passons, sans nous arrêter, Beaver, Six mile Creek, Bear Creek, Roger’s Pass et nous arrivons à Glacier Hotel où le train fait un arrêt de 20 minutes pour permettre aux voyageurs de prendre le dîner. Disons ici, en passant, que le service des repas, soit dans les wagons-restaurants, soit dans les hôtels et dans les restaurants est fait avec une perfection merveilleuse sur tout le parcours du chemin de fer du Pacifique. On dîne partout aussi bien qu’on le pourrait flaire à Montréal ou à Toronto.