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DE MONTRÉAL À VICTORIA.

dier et à apprécier son immense valeur au point de vue des intérêts agricoles, industriels et commerciaux du Canada, et de ses relations internationales avec l’Europe, l’Asie et l’Océanie.

Je n’ai pas l’intention de parler ici longuement du Manitoba et des immenses prairies du Nord Ouest. C’est un sujet familier à tous ceux qui ont suivi, depuis quelques années, le développement de Winnipeg, de Brandon, de Regina et de Calgary et des pays qui leur sont tributaires au double point de vue de l’agriculture et du commerce.

Ces vastes prairies que l’on regardait encore tout récemment comme inhabitables et improductives, sont aujourd’hui considérées comme les terres les plus riches et les plus fertiles de l’Amérique du Nord. Il ne leur manquait que les facilités des communications avec l’Est et avec l’Ouest, pour développer leurs ressources inépuisables, et la construction du chemin de fer du Pacifique leur a donné tout cela.

Les contrées situées au nord du Lac Supérieur sont encore peu connues, mais la découverte d’immenses gisements de cuivre, à Sudbury, et la grande abondance des bois de construction, ont déjà produit un mouvement