était enfin terminée sur toute sa longueur, de Vera Cruz à la capitale, et, pour célébrer cet événement, il y avait grand banquet au palais municipal de Puebla. Le président de la République y assistait accompagné d’un nombreux état major. Les gouverneurs des différents États avaient aussi répondu à l’invitation des capitalistes anglais qui avaient conduit à bonne fin, malgré les difficultés sans nombre qu’avait engendrées la guerre civile, l’entreprise de relier Mexico au littoral du golfe par une voie ferrée.
J’assistais à la fête comme employé, et la vue de tous ces généraux de l’armée de Juarez me rappelait de bien tristes souvenirs.
Par hasard, pendant le grand bal de gala qui eut lieu pour clore les réjouissances du jour, je me trouvai placé auprès du gouverneur de l’État de Nuevo Leon : le général Geronimo Trevino.
Je me rappelais la figure de celui-là : c’était mon homme de Lampasas qui avait jugé à propos de m’expédier à Santa Rosa où je n’arrivai jamais, au lieu de me faire danser au bout de la branche d’un arbre, comme on en avait l’habitude en ces temps-là.
Je lui devais de la reconnaissance. Je me fis présenter par un ami, et j’entamai la conversation.
Après les compliments d’usage en pareille occasion, je lui demandai