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SOUVENIRS D’UN CONTRE-GUÉRILLAS

Vers midi, nous avions atteint Lampasas ; et ce n’est que lorsque j’aperçus un bataillon de Chinacos qui grouillaient sur la place publique, que je commençai à comprendre ce qu’on voulait de moi.

Je sentis que, selon leur habitude, les juaristes allaient d’abord essayer de me faire causer, en m’offrant probablement un grade quelconque comme prix des renseignements que je pourrais leur donner, et que, si je m’y refusais absolument, on pourrait bien me faire passer l’arme à gauche.

Cette manière d’agir avec leurs prisonniers était proverbiale chez les Mexicains, et je m’y attendais avec un calme assez mal emprunté à mon dessein bien arrêté de paraître indifférent au danger de ma position.