Page:Beaufront - Grammaire et exercices de la langue internationale Esperanto, 1906.djvu/31

Cette page a été validée par deux contributeurs.
18
GRAMMAIRE.

Exemples.Mia nevo alportis al mi leteron, mon neveu m’a apporté une lettre. — Ludoviko tre amas la infanojn, Louis aime beaucoup les enfants.


Règle 3. — L’ADJECTIF

L’adjectif et le participe qui en joue le rôle sont invariablement caractérisés par la lettre finale a.

Exemples.Bona, bon ; ŝi estas estimata, elle est estimée[1] ; la mono redonita, l’argent rendu.

Ils prennent le j du pluriel et l’n accusatif dans les mêmes conditions que le nom.

Exemples.Grandaj arboj, de grands arbres. — Prenu la bluan paperon kaj lasu al mi la blankan, prenez le papier bleu et laissez-moi le blanc. — La sumoj, kiujn al mi li ŝuldas, ne estas ankoraŭ pagitaj al mi, les sommes qu’il me doit ne m’ont pas encore été payées.

Le comparatif d’égalité se rend par tiel (ainsi) ... kiel (comme) ;
de supériorité, par pli (plus).... ol (que) ;
d’infériorité, par malpli (moins)... ol (que).
  1. Puisque le genre grammatical n’existe pas en Esperanto, la même forme (a) sert naturellement, dans les adjectifs, pour tous les noms ou pronoms de quelque sexe qu’ils soient. Ne disons-nous pas d’ailleurs, en français, l’honnête homme et l’honnête femme, l’humble serviteur, l’humble servante ? L’adjectif doit varier en nombre pour plus de simplicité et de précision ; mais il est tout à fait inutile qu’il reçoive la modification du genre grammatical ; l’anglais toujours et le français souvent le prouvent à l’évidence.