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« L’Espero ».

Dans le monde a surgi un sentiment nouveau,
A travers le monde passe un puissant appel ;
Sur les ailes d’un vent propice
Qu’il vole maintenant de lieu en lieu.

Ce n’est pas au glaive altéré de sang
Qu’il attire la famille humaine ;
Au monde éternellement en guerre
Il promet une sainte harmonie.

Sous le signe sacré de l’espérance
Se réunissent de pacifiques combattants
Et l’œuvre croît rapidement
Par le travail de ceux-qui-espèrent (des espérants[1]).

Solidement se tiennent debout des murailles de-milliers-d’années
Entre les peuples divisés ;
Mais elles sauteront-de-tous-côtés les barrières obstinées,
Abattues par le saint amour.

Sur la base d’une langue neutre,
Se comprenant les uns les autres,
Les peuples formeront de concert
Un seul grand cercle de famille.

Notre collège diligent
Ne se lassera pas dans son travail pacifique,
Jusqu’à ce que le beau rêve de l’humanité
Se réalise, pour être éternellement béni.


Cette composition n’est donnée ici que comme spécimen de poésie. Il ne faut y voir en rien une sorte de programme. En tant qu’espérantistes, les partisans ou amis de l’Esperanto sont au contraire aussi neutres que leur langue pour toutes les idées qui se partagent le monde au point de vue politique, religieux ou social.

  1. Des partisans de l’Esperanto, des Espérantistes.