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Exemple : cedi, certa, ciro, donaco, eco, diferenca, dancu qui se prononcent tsédi, tsértâ, tsirô, dônâ-tso, é-tso, diféréne-tsâ, dâne-tsou.

8o G se prononce partout et toujours avec le son de notre g dur français dans gant, quelle que soit la voyelle qui suive. Exemple : gado, ganto, gelateno, girafo, golfo, gudro, qui se prononcent gâdô, gâne-tô, gué-lâ-ténô, guirâfô, gôlfô, goudrô.

9o H répond exactement à l’h aspiré anglais ou allemand. Cette lettre n’est pas nulle du tout comme son, puisqu’elle frappe d’une aspiration légère la voyelle qui suit (pour être dans le vrai, mous devrions dire expiration, mais nous suivons l’habitude prise). Chassez donc le souffle légèrement en prononçant la voyelle qui suit cet h, comme font, mais très fortement, les gens qui fendent ou abattent du bois, en accompagnant chaque coup de cognée d’un hein très spécial. Ainsi donc, dans homo, honoro, humila, lipharo (lip-haro) par exemple, l’h n’est pas muet du tout, mais il doit être rendu comme nous venons de dire.

10o J ne répond pas au j français mais à l’y dans yeux, où au son final produit par les ll mouillés dans les mots paille, oseille, fouille. Exemple : Ja, jes, jam, jaro, jugo, justa, juna, buljono, boji, tajloro, qui se prononcent yâ, yéce, yâme, yârô, yougô, youstâ, younâ, boule-yônô, bô-yi, taille-lôrô. Dans les finales, comme dans les syllabes médiales, aj, ej, oj, uj, également toujours, par conséquent, â-ye, é-ye, ô-ye, ou-ye ; en d’autres termes, ces combinaisons font entendre le son de diphtongue perçu dans les