Exemples. — Al la mond’ eterne militanta, pour al la mondo. — De l’ mondo, pour de la mondo.
Pour l’élision de l’article, voyez à la page 9 dans quelles conditions on peut la pratiquer.
Pour celle du substantif, voyez ce qui en a été dit dans la note qui se trouve au bas de la page 12.
En dehors de ces deux espèces de mots, l’élision n’est pas admise en Esperanto, pas plus pour les adjectifs ou les prépositions que pour les autres mots.
Dans un idiome où la clarté et la facilité priment tout, il faut qu’on puisse toujours distinguer nettement la nature, le sexe, le nombre, le rôle, le mode et le temps dans les mots employés. Or, si l’élision des caractéristiques, des terminaisons grammaticales, se pratiquait sur une plus large échelle, il y aurait à chaque instant incertitude et méprise.
Ici nous ne pouvons donner de principes absolus d’autant que l’Esperanto possède une liberté d’allure que le français a connue, mais qu’il ne connaît plus.
En effet, grâce à l’n accusatif qui distingue nettement le complément direct du sujet, et aux diverses prépositions qui, en Esperanto, ne laissent aucun doute sur les autres fonctions des mots, la langue peut être infiniment plus inversive que le français. Aussi se prête-t-elle d’une façon remarquable à la traduction et à l’émission naturelle de la pensée. La lecture attentive de bons textes esperanto vous familiarisera vite avec la construction