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Une heure chez M. Barrès.

pide l’homme de génie qui, certain d’avoir fait un chef-d’œuvre devant lui assurer ce qu’on appelle l’immortalité, le donnerait à son exécuteur testamentaire, avec ordre de ne le publier que le jour de son enterrement… Ce n’est pas moi qui écrirai jamais de mémoires d’outre-tombe…

« Mais, cher maître, êtes-vous souffrant ? » s’écria M. Barrès en s’élançant vers moi.

Je l’avoue, à ma honte, pendant les dernières paroles de M. Barrès, je m’étais assoupi, tout en ne perdant pas un mot de ce qu’il disait.

— Non, ce n’est rien… Je suis sujet à cette indisposition, répondis-je.

À ce moment, un timbre résonna. Bientôt, une vieille, qui avait les allures d’une servante de curé, entra, après avoir frappé deux coups à la porte, et présenta une carte de visite à M. Barrès, qui me dit :