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Une heure chez M. Barrès.

vaille en revenant d’une soirée dans le monde. C’est chose impossible lorsqu’on rentre, après avoir lu, par ennui, dix journaux, sur une banquette de brasserie, au milieu de commerçants faisant une partie de piquet, — je hais le jeu, — ou causant de leurs affaires… »

— Pourtant, interrompis-je, les affaires, cela doit intéresser un député ? Vous connaissez le mot célèbre : « Pas de politique, des affaires ! »

M. Barrès me regarda, comme surpris :

— « Voyons, cher maître, me dit-il, vous ne pensez pas sérieusement que, quoique député, je veuille m’occuper, soit d’affaires, soit de politique. Je disais, jadis, dans l’Homme Libre, que je demandais à l’existence d’être perpétuellement nouvelle et agitée. L’an dernier, les circonstances firent que je pus me présenter à la députation, avec des