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Une heure chez M. Barrès.

un grossier écrivain de talent exposer son criterium, en fumant sa pipe. Je me fourvoyai jadis dans ces milieux et m’y énervai. C’est toujours la même chose. Celui qui ne sait pas en sortir n’arrivera jamais à une situation enviable. Ce n’est point là que se bâtit une réputation. Pas plus qu’au boulevard. Fini, le boulevard… Les ancêtres nous le montrent comme l’endroit où se font les célébrités. Ce fut peut-être vrai, dans le temps ; mais, aujourd’hui, pensez-vous qu’un article de Wolff ou un écho de Scholl suffise pour lancer un homme ? Les choniqueurs peuvent aider. C’est tout. Dix fois, les journaux du boulevard, réunis, consacrèrent leur Premier-Paris à un roman dont l’auteur était un confrère influent ou un amateur à la bourse largement ouverte ; on vendit deux éditions. Ce sont les papotages de