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Une heure chez M. Barrès.

Enfin, un divan, long, recouvert d’un vieux tapis persan, avec un coussin.

Comme je regardais ce divan, M. Barrès me déclara :

— « Oui, c’est -dessus… »

Je compris et me contentai de répliquer :

— N’en abusez pas !…

— « En user, de façon discrète, suffit bien ! répondit M. Barrès. Ce n’est, après tout, intéressant que comme intermède ! Et je n’y vois point, cher maître, la large joie que vous dites, un jour, être l’une des meilleures choses de la vie… Ce ne furent pas souvent les objets, une minute désirés, que j’y possédai… Il m’eût fallu dépenser trop d’instants et trop de soins… Je suis incapable d’une longue attente… Je profitai plutôt de hasards, que je ne cherchais point à faire naître… Je récompensai aussi des insis-