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Depuis quelque temps, Jean, qui ne connaissait personne à Paris, avait, non pas la nostalgie de son pays, mais une très légère souffrance de sa solitude et, sans regretter d’avoir quitté sa famille, il se surprenait à désirer qu’il pût être à la fois à Paris et à Saint-Pierre-sur-Dives. Il était pris des besoins de tendresse, écrivant à sa mère et à son oncle des lettres courtes mais où de la douceur chantait dans les mots. Jean ne parlait point de la peinture, ni de ce qu’il faisait, mais simplement, il renouvelait l’assurance de ses succès futurs et disait à ses parents combien il serait alors heureux du bonheur dont il les entourerait.

L’oncle répondait : « Travaille, l’héritier, travaille et tu nous feras plaisir. »