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qui s’en étonnait ; au fond, il se traitait d’ingrat, mais n’y pouvait rien.

Plus tard étaient venues les années de collège. Cette vie claustrale ne l’avait pas ennuyé. Jean travaillait assez pour n’être pas puni, mais ne se fatiguant point trop, dévorant tous les volumes qu’il trouvait. Un élève avait un énorme dictionnaire. Jean le lui empruntait et le lisait constamment. De la sorte, il avait appris beaucoup, bourrant sa tête de mots, de définitions et de citations, grâce à une mémoire sûre. L’intuition chez lui aidait au savoir. Il était, comme intelligence générale, bien supérieur à ses camarades qu’il fréquentait peu, ne jouant pas et restant dans un coin de la cour pendant les récréations, n’aimant ni les exercices violents qui