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mille francs qui lui avait été fait autrefois et qu’il n’avait pas oublié.

Jean connaissait les intentions de son oncle. Et c’est ce qui le faisait rester au Billot. Sans cela ! comme il serait retourné à Paris ! Car il commençait à être repris de ses idées de grandeur. Et que faire au Billot ?

Travailler ? Impossible ! Il s’en apercevait. Venir en province, c’est excellent pour amasser des documents. Mais pour les coucher sur le papier, il lui fallait, pensait-il, la fièvre du boulevard, la certitude d’être imprimé le lendemain, les discussions avec les gens du métier, les lectures des journaux et des revues. Tout cela lui manquait. Et puis, le volume paraissant, en recevrait-il tout le profit, au fond de sa pro-