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cette tête charmante de vierge espiègle avait ensoleillé le chemin.

D’abord, par espoir, puis par habitude, cette promenade fut celle qu’il fit tous les matins avant le déjeuner.

Quand il arrivait au haut de la côte, Jean s’arrêtait toujours au coude du chemin et, par la trouée d’une barrière, regardait la vallée.

À la descente, des terres cultivées, en bas, des prés baignés par un ruisseau. Le fond était toujours vert, mais la pente tantôt en labours, jaune, tantôt verte, aux premières pousses, puis dorée à la moisson.

Jean contemplait tous les jours ce paysage changeant. Et quand ils l’apercevaient, les paysans, occupés au travail, le regardaient :