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ces, ils cherchaient, dans les ménages, un enfant en âge de commencer ses classes, et quand ils l’avaient trouvé, lui offraient des bonbons, causaient avec les parents, les complimentaient sur leur progéniture et demandaient s’ils songeaient à lui apprendre à lire. Le bambin était toujours trouvé charmant et intelligent, jamais trop jeune. Car il fallait le soustraire à l’école primaire.

Et Jean, dès l’âge de quatre ans, apprenait l’alphabet à l’école chrétienne. Il gardait un bon souvenir de ces maîtres qui pendant sept ans l’avaient instruit. Chez eux, il remportait tous les seconds prix.

À onze ans, il concourait avec succès pour une place de boursier au lycée de Caen. Son père, petit marchand de