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vidé en huit jours, et les foins avaient, comme l’année précédente, été gardés pour la nourriture des bœufs pendant l’hiver.

Encore, la récolte était maigre. On avait été forcé de mettre les bestiaux dans le pré ; les herbages et les cours ne suffisant pas à leur nourriture. La sécheresse de l’année avait été désastreuse. Une des vaches était morte en vêlant. Le veau, malgré l’opération pour laquelle le vétérinaire demandait trente francs, n’avait pas vécu.

Une fatalité s’acharnait après eux. Mme Goron se révoltait, voulant espérer que cette malechance ne continuerait point et répondant à Cyrille qui lui disait ses inquiétudes :

— On ne te demande rien, pas ? baguenaude à ton aise et ne t’occupe pas du reste.