Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Pour passer le temps, il avait envie de prendre un permis pour chasser, mais sa femme n’aurait pas manqué de lui faire remarquer qu’un louis est toujours bon à garder et que ce n’était pas le moment de faire de la dépense inutile. Aussi se contentait-il de tirer quelques lapins terrés dans une sapinière, au bout de sa propriété, avec une constante crainte de l’arrivée du garde champêtre, un mauvais coucheur, ami des Rouland.

Mais Mme Goron lui enleva cette distraction en disant qu’elle louerait la chasse de la propriété au châtelain voisin, qui la lui avait demandée. C’était toujours trente francs par an de gagnés.

Les enfants de Rouen étaient de plus en plus dans la gêne. Des demandes d’argent arrivaient fréquemment. Cyrille en était ému et pensait qu’il était