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treignait les dépenses du ménage ! Elle n’achetait plus de rôti, le dimanche, et lui reprochait le cidre qu’il buvait !

Mme Goron, voyant que ce n’était pas Cyrille qui, le premier, lui parlerait de la ferme, aborda carrément la question.

— Ça ne va pas comme je voudrais, lui dit-elle, un soir, en rentrant. Je suis désolée de tout ce que j’ai vu de perdu là-bas.

Et elle raconta ses projets. Prendre un valet de ferme et faire valoir la propriété. Elle traverserait tous les matins la Seine et reviendrait tous les soirs. Et elle disait les avantages à tirer de l’élevage des poules, des cochons, de la récolte des légumes et des fruits. Elle ferait tailler les haies d’où l’on retirerait d’excellents fagots ; les pommiers morts seraient abattus, on les scierait.