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récolter les pommes et le foin. Combien d’argent elle y aurait pu gagner si elle y passait tout son temps, au lieu d’y faire des visites inutiles ! Elle ne pouvait, en l’état actuel, ni avoir une basse-cour, ni soigner les arbres fruitiers. En y tenant la main, quelle jolie laiterie elle pouvait avoir !

C’était trop difficile pour songer un seul instant à cela, car, on est rentier ou on ne l’est pas, et Cyrille, déjà très ennuyé de voir sa femme se donner tant de mal à aller visiter les bœufs, ne voudrait certes pas la laisser travailler à son âge. Ils avaient eu assez de mal, autrefois, dans la petite boutique de la rue Jeanne-d’Arc, pour avoir le droit de se reposer maintenant. Cependant, avec les souvenirs de son enfance, un immense amour pour la terre s’emparait d’elle. Elle s’ennuyait, au temps