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des bêtes maigres, et l’année d’après, on pouvait s’attendre à des bénéfices qui permettraient de rembourser l’hypothèque prise sur la ferme.

Ainsi pensaient les époux Goron. Mais pour le moment il fallait s’occuper de ramasser les pommes. Pas un moment à perdre, si on ne voulait pas voir pourrir celles qui, tombées au pied des arbres, par la cause de grands vents, ne seraient plus bonnes qu’à faire de l’eau-de-vie.

Or, Mme Goron était d’avis de ne point brasser ni bouillir, ce sont des frais à n’en plus finir. Mieux valait vendre les pommes à un fabricant de cidre de Rouen. Ce qui fut fait. Tous frais défalqués, huit cents francs entraient dans le tiroir des époux Goron.

— Hein ? Quand je te disais que cela