Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/57

Cette page a été validée par deux contributeurs.

trouvé le billet de mille francs dont il avait besoin. Mais alors, c’étaient des nouvelles démarches à faire, une seconde hypothèque sur un autre nom. Des choses ennuyeuses. Il accepta ce que proposait le cafetier, par l’entremise de l’homme d’affaires et Mme Goron enferma la somme dans le tiroir de son armoire à linge.

Cyrille, partageant la confiance de sa femme, était enchanté de ses entreprises.

Vint la récolte des foins. C’était à n’y rien comprendre. Tout compté, il y en avait moitié moins de bottes que du temps où Mme Goron, alors jeune fille, assistait chez son père à la fenaison. Le foin était bon, sec, long. Mais il ne fallait pas songer à en vendre la moindre partie, si on voulait assurer la nourriture des bœufs pendant l’hiver.