Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/56

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cyrille eut recours à une seconde hypothèque. Il ne demandait qu’un billet de mille, simplement de quoi aller jusqu’au jour où il serait remboursé de ses dépenses par la vente des bœufs dont le prix aurait certainement augmenté du double.

Mais l’homme d’affaires lui dit que le prêteur à qui il avait eu recours la première fois, un cafetier de Caudebec, voulait avancer encore cinq mille francs ou rien du tout. C’était tout ou rien, à prendre ou à laisser. Cyrille hésitait, voyant l’intention du cafetier, un usurier comme les autres, prêtant l’argent à 6%.

Il allait se trouver engagé pour une grosse somme, dix mille francs dont quatre mille dormiraient dans un tiroir, ce qui n’empêcherait pas les intérêts de courir au galop. Il aurait facilement