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comme fermier, et, mettant chaque année des écus de côté, se privant du moindre plaisir, coupant les aiguilles en quatre, n’avait pas fini par l’acheter à son propriétaire, un mangeur qui faisait la noce à Rouen ?

Cent fois mieux valait être fermier soi-même que d’en avoir comme le précédent. Voyons, c’était bien clair. Pour leur donner les deux mille francs de location par an, ne fallait-il pas que Rouland les mît de côté après avoir nourri sa femme, ses trois moutards, tous dépensiers. Ce que dépensait le fermier pour sa maison, c’est ce qu’ils toucheraient, eux, en plus de leur revenu.

Et Cyrille ne répondait que par des hochements de tête affirmatifs, mais comme par contrainte. Elle s’y entendait mieux que lui ; puisqu’elle le voulait, il faudrait bien que cela fût. Et