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eux aussi, avaient une ferme et ne la louaient pas.

Il achèterait des bœufs maigres, les ferait conduire à la ferme et là, toutes les barrières des cours et des herbages bien cadenassées, les bestiaux s’engraisseraient. De temps en temps, elle irait les voir. Puis on les vendrait avec un gros bénéfice aux bouchers de Caudebec. De plus, elle profiterait de la récolte des pommes.

À la saison voulue, on emploierait des faneurs pour faucher, botteler et ranger dans les greniers le bon foin dont on vendrait la moitié et dont l’autre serait gardée pour la nourriture des bœufs pendant le temps des neiges.

Et elle parlait, chiffres en main. Elle savait bien ce que pouvait rapporter la ferme, y ayant été élevée. Est-ce que son père n’y était pas entré petitement,