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allait le payer. Tout allait bien. Aussi dit-il aussitôt :

— Mais non, laisse-lui son panier, nous déjeunerons d’abord. Va chercher une bouteille de vin. Ça ne fait pas de mal, un petit verre après la soupe…

— Ah ! répondit Rouland, on dit que c’est très sain…

Ils entrèrent dans la salle à manger, dont le pavé avait été fraîchement lavé et où une fraîcheur montait aux narines.

Les deux hommes s’étant assis, madame Goron sortit et revint de la cuisine, portant la soupière en caillou pleine de bouillon fumant où baignaient de larges croûtes dorées. Une grosse femme de ménage, court vêtue, la suivait tenant sur chaque main un énorme plat. Dans l’un, des légumes, dans l’autre, le bœuf bouilli, décoré de persil.