Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.

viez, cria Mme Goron, petite bonne femme, maigre, d’une quarantaine d’années, en apercevant le fermier avec son mari.

— Avec ce temps-là…, répondit le fermier. Et vous allez bien ?

— Merci ; et chez vous ? Votre femme n’a pas pu venir avec vous ?

— Ah ! vous savez, faut bien soigner les bestiaux, et, quand on s’en va tous deux, ça ne marche pas… les domestiques, on ne peut pas compter sur eux.

— C’est bien vrai, ma foi !

Tous trois traversaient le petit jardin qui séparait la maison de la porte d’entrée.

— Ah ! vous avez de jolies fleurs, vous, dit le fermier, chez nous, je ne sais pas comment ça se fait, on ne peut pas en avoir. Et puis, faut des soins, on n’a pas de temps seulement de plan-